AMIS FSH a testé un exosquelette

Hicham Alaoui, administrateur bénévole d’AMIS FSH, a essayé l’exosquelette HyperShell Pro X. Il partage ses impressions.

« Je me suis rendu à Lyon fin septembre pour tester l’exosquelette HyperShell Pro X. La promesse : bénéficier d’une assistance sérieuse à la marche.

Première bonne surprise : le dispositif ne pèse que 2 kg et s’enfile assez facilement. On commence par ajuster le dispositif au niveau de la taille, avant d’attacher la ceinture avec un clip à l’avant, puis les jambières, à l’aide de clips également. Il faut ensuite ajuster les sangles : c’est un peu long la première fois, mais ensuite, la mise en place ne prend que quelques minutes.

Une appli qui gère tout

Un bouton unique, situé sur le côté droit, permet d’allumer l’appareil, de sélectionner le mode d’utilisation (modérée ou intense) et de régler le niveau d’assistance. Ces paramètres peuvent aussi être gérés plus simplement via une application à installer sur son téléphone, qui indique également le niveau de batterie et propose de choisir parmi les différents modes (marche, marche rapide, vélo, etc.).

Une fois équipé, je me suis élancé. Je n’avais réglé l’assistance qu’à 25 % de la puissance maximale, mais j’ai immédiatement ressenti un soutien : mes jambes se levaient plus facilement. L’assistance à la marche était bien réelle, dès que j’initiais le mouvement.

Surmonter ses appréhensions

J’avoue que j’avais un peu d'appréhension au départ, mais comme le système ne s’active que lorsque l’on commence à marcher, j’ai vite été rassuré : l’exosquelette est bien “au repos” lorsque la marche s’arrête. J’ai peu à peu augmenté la puissance et j’ai trouvé l’essai extrêmement encourageant.

Bien sûr, ce ressenti m’est personnel. À chacun de l’expérimenter. L’exosquelette convient à la majorité des morphologies (de 1,60 m à 120 kg environ), mais il faut être encore en capacité de marcher : il ne permet pas d’aider à se lever d’une chaise par exemple.

À ma connaissance, seule l’entreprise Leobotics, à Lyon, propose actuellement un essai. Il dure une heure et coûte 119 € (cette somme est déduite de la valeur d’achat le cas échéant).

Un apprentissage nécessaire

Une heure ne suffit pas à « maîtriser la bête » : il faut un temps d’adaptation pour se sentir à l’aise, notamment pour monter des escaliers. L’exosquelette est doté de capteurs qui ajustent automatiquement l’effort : les jambes sont levées plus haut pour les marches ; de même, un freinage est activé dans les descentes.

L’autonomie annoncée des batteries est d’environ 17 km, en mode économe.

Quelques points faibles sont à souligner :

Il est difficile de s’asseoir avec l’exosquelette.

Il doit être bien serré pour éviter qu’il ne glisse.

La batterie ne peut être chargée que lorsqu’elle est fixée sur l’exosquelette. Une fois extraite, pour la charger, une station de charge est nécessaire (79 €).