La FSHD est causée par une mutation génétique qui entraîne l'expression inappropriée de certains gènes dans les cellules musculaires.
C'est une maladie génétique héréditaire qui se transmet essentiellement sur le mode autosomique dominant.
Si les origines de la FSHD1 et de la FSHD2 sont différentes, leur résultante permet l'expression d'un gène nommé DUX4.
Dans les deux types de FSHD, un mécanisme similaire est activé : la relaxation de la chromatine sur un chromosome 4 devenu permissif.
Le gène DUX4 est alors anormalement exprimé dans les muscles des personnes atteintes de la maladie. Il code la protéine DUX4 qui participe, en activant en cascade d’autres gènes, à la destruction des fibres musculaires. Toutefois, les gènes à l’origine de la dégradation musculaire ne sont pas encore identifiés.
Malgré leurs différences d'origine génétique, les deux types de FSHD conduisent à la même expression aberrante du gène DUX4 impliqué dans l’inflammation et la destruction des fibres musculaires.
Les deux types ont également les mêmes symptômes cliniques, ce qui les rend quasiment indifférenciables, si ce n'est que l’âge de début de la maladie est souvent plus tardif dans la FSHD2.
Il doit être prescrit par un médecin spécialiste de la maladie ou par un généticien.
L'analyse génétique s'effectue à partir d'une simple prise de sang. Celle-ci consiste à rechercher des anomalies génétiques en cause dans la FSHD. Elle n'est réalisée que dans 2 laboratoires de génétique moléculaire experts.
La FSHD1 bénéficie d’un « diagnostic de routine ». Il s’effectue dans deux laboratoires, à l’Hôpital Cochin (Paris) et au CHU de la Timone (Marseille), grâce à des techniques très performantes.
Jusque récemment, le diagnostic génétique de la FSHD2 n’était réalisé que dans le cadre de travaux de recherche. Il est maintenant proposé au CHU de la Timone (Marseille) à tous les malades qui répondent à des critères à la fois cliniques, génétiques et épigénétiques très précis.
La FSHD1 se transmet selon un mode autosomique dominant, c’est-à-dire qu’il suffit d’avoir l’anomalie moléculaire sur un seul des deux chromosomes 4 pour que la personne soit malade.
Un enfant dont l’un des parents est atteint a un risque sur deux d’être touché.
Il existe aussi des cas dits « sporadiques » ou « de novo » (10 à 30%) chez lesquels l’anomalie génétique est apparue de façon spontanée. Ces personnes sont alors malades bien que leurs parents ne le soient pas. Elles auront aussi un risque sur deux de transmettre cette anomalie génétique à leur descendance.
Pour la FSHD2, le mode de transmission est digénique (il nécessite deux gènes) et peut donc en apparence sauter des générations. Ainsi, deux parents non affectés (non FSHD2), dont aucun ne remplit les conditions génétiques de la FSHD2, peuvent donner naissance à un enfant atteint de la FSHD2.
Avec 60% des cas, la survenue sporadique est plus élevée que dans la FSHD1.